La sortie du film La Bolduc de François Bouvier rallume les projecteurs sur la célèbre chanteuse. Mary Travers a fait chanter le Québec des années 30, à cette époque la chanson était encore un domaine principalement masculin. Si sa personnalité colorée a fait d’elle une icône, d’autres voix de femme ont aussi charmé cette époque d’entre les deux guerres. la Bolduc n’était donc pas seule à chanter…
Anna Malenfant – (1902-1988)
Anna Malenfant est native de Shédiac. Elle fait des études lyriques et se produit surtout comme contralto. En 1932, elle se joint à Lionel Daunais et Ludovic Huot au sein du Trio Lyrique. Leur répertoire aux teintes folklorique est diffusé entre autres sur les ondes de la Commission Canadienne de Radiodiffusion. Elle poursuit sa carrière solo de cantatrice simultanément, notamment avec la Société de Concerts Symphoniques de Montréal.
Alys Robi – (1923-2011)
C’est du haut de ses quatre ans que la petite Alys Robitaille commence sa carrière artistique. Elle chante dans des galas et des fêtes. Dès l’âge de 13 ans, elle devient comédienne et chanteuse. Elle présente son premier spectacle « officiel » en tant qu’Alys Robi au Théâtre du Capitole à Québec en 1930. En 1942 elle endisque la chanson « Tiko Tiko », qui aura un énorme succès. À partir de 1944, Alys Robi fait voyager son talent. Tout commence par un contrat à Londres pour la BBC, elle se produira ensuite dans plusieurs pays. Elle a été la première chanteuse québécoise de renommée internationale.
En 2004, Denise Filiatrault réalise le film « Ma vie en cinémascope », dans lequel la comédienne Pascale Bussière incarne la grande Alys Robi.
Colette Bonheur – (1927-1966)
Colette Chailler grandit au sein d’une famille plutôt artistique. Sa mère, Lise Bonheur, en plus d’être chanteuse et comédienne dirige une école de danse et de chant. C’est sur les ondes de la radio CKVL, dans une émission de Jacques Normand, que la carrière de Colette Bonheur est lancée en 1947. L’année suivante, elle anime, chaque semaine, à Radio Canada un quart d’heure dédié à la chanson. En 1950, elle joint la troupe d’un cabaret. Elle conjugue radio, télé et scène jusqu’à la fin de sa carrière. Carrière qui se termine tragiquement par son décès en 1966 à l’âge de 39 ans.
Lucile Dumont – (1919-2016)
Née à Montréal, Lucille Dumont débute sa carrière à la radio en 1935. Elle participera à plusieurs revues musicales à partir de 1946. C’est en 1947 qu’elle connaît enfin une forme de succès avec ses chansons. À partir de 1953, c’est à la télé, en tant qu’animatrice qu’on la retrouvera; elle y demeurera pendant de nombreuses années. En 1957 sa chanson « Le ciel se marie avec la mer » remporte le premier festival de la chanson canadienne de Radio-Canada en 1957. En 1968, Lucille Dumont fonde une école de chant et d’interprétation: L’Atelier de la Chanson, qu’elle dirigera jusqu’en 2008.
Muriel Millard – (1922-2014)
Cette grande dame du music-hall a débuté sa carrière en 1935 alors qu’elle n’avait que 13 ans. En 1938, elle remporte un concours de jeunes talents de la radio CKAC. « Y’a pas d’cerises en Alaska » endisqué en 1942 est son premier grand succès. Elle poursuit sa carrière sur les scènes de cabarets et à la télé. En 1969, elle se retire presque complètement de la scène.
Sur les traces de notre histoire
Pour découvrir Montréal et ses attraits historiques, nous vous invitons à aller lire cet article paru dernièrement, ce n’est pas la Bolduc mais ce sont des notes d’histoire distrayantes. Bonne découvertes!