Faire la transition vers une résidence pour retraités n’est pas toujours chose facile. Le témoignage de Rachel nous présente les hauts et les bas de son déménagement dans Les Résidences du Carrefour.
Rachel a 85 ans et elle vit dans une résidence pour retraités dans la région de Sherbrooke depuis maintenant cinq ans. Elle et son amoureux ont pris la décision d’y emménager parce qu’ils avaient besoin d’une certaine sécurité: s’il arrivait quelque chose à l’un d’eux, ils voulaient s’assurer que l’autre ne se retrouve pas seul avec les tâches du quotidien. Même si Rachel n’était pas nécessairement prête à délaisser son petit chez-soi, une résidence pour personnes semi-automnes était le meilleur des deux mondes pour leur couple : plusieurs services à leur disposition, de la sécurité 24 heures sur 24 et un appartement encore bien à leur image.
Un changement bien difficile
Cependant, Rachel trouva ce changement plutôt difficile : « J’ai pris un coup de vieux. Je pense que mon compagnon était plus prêt à déménager que je l’étais. Il jouait déjà aux quilles et à la pétanque alors il s’est très bien intégré aux groupes de la résidence. Moi, je n’ai pas participé tout de suite aux activités offertes. Aussi, plusieurs résidents parlent de leurs problèmes et de leurs maladies et cela me déprime plus qu’autre chose. Comme disait Gilles Vigneault : « Tout le monde est malheureux tout le temps ». J’ai tout de même réussi à trouver ma place un peu plus tard : j’ai découvert la boîte à musique, une activité dans laquelle on chante des chansons que je connais depuis ma tendre enfance. Je vais également quotidiennement à la bibliothèque de la résidence pour emprunter des livres. La lecture, c’est une passion que moi et mon amoureux partageons, nous nous installons chacun dans notre chaise et nous pouvons lire tout l’après-midi ».
Malheureusement, le compagnon de Rachel a dû la quitter l’année dernière pour aller dans une résidence avec soins prolongés. Il n’était plus capable de prendre soin de lui, et elle non plus : « Pendant 2 ans, j’ai pris soin de lui alors qu’il avait besoin d’aide, mais je commençais à avoir de la difficulté. Je crois que son déménagement était la meilleure décision pour nous deux ».
Une séparation douloureuse
Cette séparation fut douloureuse pour les deux amoureux qui vivaient ensemble depuis neuf ans. Neuf ans d’habitudes, de repas dégustés à deux, de parties de cartes après le dîner, de voyages, de tendresse et de rires. Depuis, Rachel cohabite avec la solitude. Le départ de son amoureux a laissé un grand vide dans son logement qu’elle a maintenant délaissé pour plus petit. Les journées se font donc plus longues et ça lui arrive parfois de déprimer. Ce qui lui remonte le moral à coup sûr? Une visite de ses enfants et de ses petits-enfants!
Malgré tout, Rachel est heureuse d’être en résidence, car tous les midis elle se rend à la salle à manger pour papoter avec les autres résidents et pour voir un peu de monde. Cela lui fait du bien : « Ça me donne une raison de m’habiller, de me mettre belle et de sortir de chez moi. Je m’intéresse beaucoup aux gens et l’avantage d’être en résidence, c’est que je rencontre des amis sincères avec qui je peux rire et partager des repas ».
Avec l’arrivée du temps des fêtes, la nostalgie est venue rendre visite à Rachel : « J’adore Noël, je suis comme une petite fille de 5 ans! Pour moi, Noël, ce n’est pas les cadeaux, mais plutôt une période d’amour. C’est la famille, les repas, les gens qui se réunissent, l’esprit des fêtes! Aujourd’hui, je trouve que c’est encore beau, mais ça me rend mélancolique puisque tellement de choses ont changées, c’est d’ailleurs la première fois que je fêterai Noël sans mon amoureux ». Son appartement est décoré de broderies de Noël qu’elle a elle-même confectionnées et de multiples décorations qu’elle a acquises au fil du temps… Elle termine en mentionnant que peu importe l’endroit où l’on habite, l’important est d’être bien entouré.