Gisèle et Jean-Paul Therrien vivent ensemble depuis toujours. Depuis 6 ans, ils vivent un peu différemment : ils vivent en résidence. Nous sommes allés à leur rencontre pour discuter de la question qui brûle toutes les lèvres : vendre sa propriété pour aller vivre en résidence, est-ce que c’est si pire que ça?
Nous discutons avec…
Gisèle et Jean-Paul sont les fiers parents d’une grande famille unie de quatre enfants, avec qui ils se sont promenés à travers le Québec pendant la carrière de Jean-Paul chez Hydro-Québec. Désormais retraités depuis près de 25 ans, le couple reste actif et prend toujours plaisir à voyager à son rythme. Gisèle aime s’impliquer dans la vie sociale de la résidence, notamment avec les activités d’artisanat et de bridge. De son côté, jusqu’à tout récemment, Jean-Paul parcourait en moyenne 2 400 km à vélo par année. Autrement dit, pour eux, la retraite est synonyme de prendre du temps pour soi.
L’atelier d’artisanat auquel Gisèle s’adonne quelque deux fois par semaine
Le couple de retraités loue un appartement dans La Résidence des Philanthropes, une résidence qu’ils ont choisie pour son emplacement idéal en bordure de la rivière des Prairies sur l’Ile Paton. Ayant vécu près de 40 ans dans la région de Laval, il a toujours été dans leurs projets de prendre leur retraite de ce côté de l’île pour demeurer près de leur cercle social et pour continuer de s’investir dans cette communauté qui leur est chère.
Le balcon de l’appartement offrant une vue sur la rivière des Prairies
Parce que deux témoignages valent mieux qu’un, nous vous offrons les faits saillants de leurs réponses à nos cinq questions.
1. Qu’est-ce qui vous a convaincu de vendre votre maison pour faire la transition vers une résidence?
La principale raison pourquoi on a choisi de s’installer en résidence plutôt que dans un condo, c’est l’intégration des services dans une même entité. Ici, on a accès aux services de base et ça nous suffit pour l’instant, mais on sait que d’autres résidences en ont encore plus! Avoir une pharmacie, une mini-épicerie et des loisirs à même le bâtiment, ça nous facilite grandement la vie.
On s’était fixé comme objectif d’être rendus en résidence à l’âge de 75 ans. C’était important pour nous de s’entourer des ressources nécessaires pour rester autonomes. Si jamais l’un de nous tombait malade, on ne voulait pas imposer à nos enfants qui sont déjà bien occupés avec leur famille de prendre soin de nous et de notre maison. Aussi, on voulait se déménager nous-mêmes!
La salle de loisirs de la résidence abrite toutes sortes de créations inspirantes
2. Quel a été le plus grand défi dans la transition de votre maison à votre résidence?
On a été pendant 40 ans propriétaires de maisons avec un terrain assez grand. Quand on est arrivés ici, on s’est rendu compte que notre 4 ½ serait le seul endroit « juste à nous ». Dès qu’on sort de chez nous, on se retrouve dans des aires communes qu’on partage avec les autres. Même si ce n’est pas désagréable de côtoyer nos voisins, on n’est pas habitués de les avoir aussi proches. Disons qu’on a dû s’adapter à ce nouvel aspect de notre quotidien.
Le salon de l’appartement décoré avec style
Le coin « tricot » de Gisèle, avec vue sur la rivière
3. Quand vous repensez à votre vie en maison, de quoi vous ennuyez-vous le moins?
De l’entretien (s’exclament-ils à l’unisson)! Le terrain, la piscine, le ménage, la neige l’hiver, ça demande beaucoup d’énergie et de dépenses. En plus, on (surtout Jean-Paul) est du genre à préférer faire l’entretien nous-mêmes, quand on en a besoin, et à notre goût; on ne s’en ennuie certainement pas!
La maison où Gisèle et Jean-Paul on vu leurs enfants grandir à Duvernay
4. Qu’est-ce que le fait de vivre en résidence vous permet de faire — quelque chose que vous ne pouviez pas faire en maison?
Quand on part en voyage, on s’assure que les ronds de poêle sont fermés, on barre la porte, et c’est tout! La sécurité est assurée par l’administration, ils ont les clés de l’appartement si jamais ils ont besoin d’entrer pendant notre absence. C’est bien, parce que ça évite à un de nos enfants de devoir venir faire un tour pour s’assurer que tout est bien en place.
La tranquillité d’esprit et la sécurité, c’est vraiment les deux aspects principaux desquels on n’a pas à se soucier maintenant qu’on habite en résidence. On achète de la liberté, autrement dit.
5. Quels arguments donneriez-vous à un ami qui hésite à quitter sa maison pour partir en résidence?
C’est difficile de répondre à cette question, parce qu’on ne peut pas transférer nos motivations à quelqu’un d’autre. Même si on essayait de convaincre un proche, même si on lui racontait notre expérience, il y a un cheminement personnel à faire. Avec l’âge, certaines activités deviennent trop exigeantes, mais chacun a son rythme et son équilibre.
C’est une question de choix au fond : si quelqu’un fait soi-même le choix de laisser sa propriété pour aller dans une résidence, la transition sera plus facile.
Une des nombreuses et spacieuses aires communes à la résidence
Il y a sans aucun doute un grain de sagesse à retenir de cet entretien avec Gisèle et Jean-Paul, qui ont très bien vécu la transition de la maison à la résidence. Ceci étant dit, une fois votre décision prise, plusieurs outils sont à votre disposition pour vous accompagner dans cette transition. Notre répertoire Ma Résidence Retraite est conçu pour aider les retraités et leurs proches à trouver la résidence où ils se sentiront chez eux.
Une fois notre entrevue terminée, Jean-Paul nous a confié se sentir tout à fait chez lui aux Philanthropes. Quand on y pense, déménager dans une résidence, c’est comme tout type de déménagement : c’est de faire la transition vers un chez-soi qui convient mieux à ses besoins.